2 semaines à la découverte des îles de Guadeloupe

Comme beaucoup, en pensant à la Guadeloupe, on s’imaginait de suite face à la mer des Caraïbes bleu turquoise à se prélasser sur de belles plages de sable fin arborées de palmiers. Il y a du vrai mais la Guadeloupe ne se résume pas uniquement à la beauté de ses plages… et c’est justement ce qui nous intéresse car la farniente sur un transat, très peu pour nous !

Dans cet article, on va vous montrer qu’il y a tant d’autres choses à voir et à faire en Guadeloupe, ou plus exactement sur les îles de Guadeloupe. D’ailleurs, on vous en explique un peu plus sur les différentes îles guadeloupéennes dans cet article :

On vous remet aussi notre vidéo YouTube ici si vous ne l’avez pas encore vu. On y retrace nos 15 jours de kiff en Guadeloupe en janvier 2019 !

On vous propose donc dans cet article de revivre avec nous ce voyage en Guadeloupe jour après jour, articulé autour de la découverte d’une destination tropicale et visite de la famille (Madina, la sœur de Morgan y habite !).

Nous avons donc logé aux Abymes sur la Grande-Terre. La ville est située dans une zone assez centrale qui permet de rayonner assez facilement sur toute l’île papillon. Mais comme on vous l’indiquait dans notre précédent article, on vous conseille plutôt de planifier votre voyage autour d’un premier logement sur la Basse-Terre et d’un second sur la Grande-Terre pour limiter les temps de trajet en voiture.

Dans cet article, on partage avec vous notre itinéraire jour par jour et par île ! Comme d’habitude, vous pouvez directement cliquer sur la journée qui vous intéresse ou dérouler pour lire l’article dans son ensemble :

Comme vous allez pouvoir le lire, on adoré faire des visites ou randonnées en début de journée et ensuite profiter des plages et des couchers de soleil pour finir en beauté. C’est vraiment un schéma de journée que l’on recommande pour profiter de la Guadeloupe tout en prenant du temps pour se reposer. Quoique pour nous aller à la plage est plus synonyme de sportif que de farniente avec snorkeling et/ou raquettes de plage à la clé !

Grande-Terre : 5 jours

Jour 1 – Balade sur le littoral de Saint Félix & baignade à Saint Anne

Arrivés la veille en fin de journée après 9h de vol (Paris – Pointe-à-Pitre), on se réveille ce matin pour la première fois en Guadeloupe. Les vacances peuvent enfin commencer et sous le soleil pour notre plus grand bonheur ! Aujourd’hui, notre programme est assez tranquille afin de se remettre tranquillement du décalage horaire et du long trajet en avion de la veille.

  • Fort Fleur d’épée, Le Gosier

Situé sur les hauteurs du Gosier, le Fort Fleur d’Epée surplombe la ville et offre un très joli panorama sur la baie du haut des remparts (qui forment d’ailleurs les plus imposantes fortifications de Grande-Terre). Le fort édifié au XVIIIème siècle est aujourd’hui classé monument historique et accueille des expositions d’art contemporain.

Une première visite sympathique comme nous passions dans le coin pour nous diriger ensuite vers Saint Félix. On y va surtout pour la vue époustouflante !

  • Littoral de Saint Félix

Après cet arrêt, on reprend la direction de Saint Félix pour une balade sur le littoral. De la plage de la Saline à la Pointe Carnot, les 7.5 km de sentier permettent de profiter du bord de mer tout en découvrant la côte sauvage et la mangrove.

Sur les sentiers, on a croisé maintes et maintes Bernard l’Hermite et ce n’étaient que les premiers de ce voyage car ils sont partout ! Les paysages sont variés et l’on alterne rencontre avec les vaches, mangrove et plages de sable fin. Une randonnée sympa pour débuter notre voyage en somme !

Pour plus d’informations sur cette randonnée très abordable, la fiche rando du site de Rando Guadeloupe est disponible ici et explique tout en détails.

Saint Félix, Guadeloupe
  • Saint Anne

Après avoir bien marché, on a ensuite pris la direction de Saint Anne pour déjeuner et profiter de la plage du Bourg pour la suite de la journée. Autant dire que l’eau était super bonne !

A Saint Anne, nous avons également testé une autre plage très réputée et magnifique à ne pas louper avec son sable blanc très fin, bordée de cocotiers et son eau turquoise translucide : on est directement plongé dans un petit paradis en arrivant sur la plage de la Caravelle. On vous conseille tout de même d’y aller plutôt en début de journée car elle est très fréquentée : c’est la plage sur laquelle le Club Med a choisi de s’installer (on comprend parfaitement pourquoi tant elle est belle !).

Nos bonnes adresses dans le coin

  • Le midi, on a déjeuné au restaurant Le Lucullus (site internet) qui propose des plats créoles : un délice ! Niveau tarif, comptez à partir de 15€ pour un plat.

Jour 2 – Lever de soleil à la Pointe des Châteaux, randonnée jusqu’à l’Anse Tarare & baignade à Saint François

Ce matin, le départ est fixé à 5h afin d’arriver à temps à la Pointe des Châteaux pour le lever du soleil, aux alentours de 6h. On profite d’être encore en plein décalage horaire pour se lever tôt.

La Pointe des Châteaux est située à l’extrémité Est de la Grande-Terre, à une dizaine de kilomètres du bourg de Saint François. Le réveil sera donc un peu moins matinal que le nôtre si vous choisissez de loger à proximité de cette commune. Par contre, ne vous faites pas avoir par son nom car vous ne verrez aucun château sur cette pointe !

À peine arrivés au parking, pas de temps à perdre ! On se dirige directement vers le Morne Pavillon et l’énorme Grand-Croix qui domine la Pointe Colibris (elle pèse 9 tonnes avec ses 10 mètres de haut !). C’est à cet endroit précis que la vue sur les reliefs rocheux de la pointe est la plus belle.

Il est tôt, nous sommes quasiment seuls à observer le soleil se lever depuis le point le plus à l’Est de l’île papillon. Le spectacle est magnifique. Les vagues se déchaînent contre les rochers, érodant un peu plus chaque jour les falaises torturées. Au loin, on observe La Désirade ainsi que le phare de Petite Terre qui émerge de l’île, nous permettant de la repérer. Le point d’observation à 360° permet également de profiter de la vue sur toute la Grande-Terre qui y est sublime. On peut même distinguer les reliefs de Basse-Terre encore plus lointains par temps clair.

Une fois la golden hour terminée et après un rapide petit déjeuner au niveau de la Grande Croix, on repart pour une balade dans le coin. Le sentier que nous avions emprunté depuis le parking continue vers la côte Sud. La vue y est encore une fois sublime.

On remonte ensuite sur la côte Nord, en repassant par le parking, pour une randonnée qui longe le littoral. La fin du sentier est située à environ 2 heures de marche plus loin, à la Pointe à Cabrits. On y découvre successivement la grande plage des Salines, l’Anse Tarare, l’Anse à la Gourde et donc la Pointe à Cabrits à la toute fin.

  • La plage des Salines offre un paysage de carte postale. Protégée par une barrière de corail, la mer est calme et le sable blanc très fin. A par le manque d’ombre, c’est la plage idéale pour se baigner dans une mer paisible. On vous conseille d’en profiter en début de journée, pour éviter que le soleil ne soit encore trop haut dans le ciel.
  • Derrière la végétation de cette plage, on peut découvrir les salines, ces lagons qui forment un écosystème situé entre mer et marais. La vue des airs sur ce paysage est époustouflante !
  • Après les Salines, on retrouve l’Anse à la Plume qui laisse place à de belles falaises. L’association de l’eau turquoise et des falaises escarpées donne au paysage comme des airs d’Irlande des Caraïbes. La plage de l’Anse à Plume, située quelques dizaines de mètres plus bas, est facilement accessible par un sentier pour piquer une tête en cours de rando.
  • On continue ensuite notre marche en arrivant à la Pointe Tarare. La plage située plus bas est naturiste, si jamais c’est votre délire profitez-en ici. Les paysages se succèdent, on adore la côté donc on est servi ! Mais on décide tout de rebrousser chemin, le sentier ne faisant pas une boucle.

Sûrement car nous avions débuté notre randonnée assez tôt, nous n’avons pas croisé un chat sur ce sentier. On en a donc profité pour faire voler le drone et découvrir les lieux avec une autre perspective.

De retour au parking de la Pointe des Châteaux, on craque pour nos premiers sorbets coco, et quels sorbets ! Les meilleurs de notre voyage, avec une pointe de zeste de citron vert, un délice (à l’unanimité) !

On apprend d’ailleurs que le sorbet coco se fait traditionnellement dans une sorbetière en bois avec de la glace et du gros sel, pour garder toute la fraîcheur du sorbet. A l’intérieur, un contenant en métal accueille la préparation qui s’apprête à former le délicieux mélange après un long mélange. Les sorbetières traditionnelles fonctionnent manuellement à la force des bras mais il existe aussi des sorbetières électriques, plus modernes (et moins fatigantes !).

Par contre, attention il y avait plusieurs vendeurs de sorbet coco au niveau de la Pointe des Châteaux et nous avons dû tomber sur le meilleur par chance (et nous étions avec une connaisseuse, aka Madina, la sœur de Morgan).

On roule ensuite quelques instant pour se trouver une petite plage où faire un plouf en restant du côté de Saint François, sur la D118. Après un arrêt sur le bas-côté, on s’enfonce dans la végétation pour arriver sur une petite crique avec une belle plage de sable fin.

Après la baignade, on part à la recherche de La Douche. Pas forcément très facile à trouver, où pense alors avoir trouvé ce fameux site où l’eau s’engouffre dans les rochers puis jaillit en faisant l’effet d’une douche… Mais nous n’avions pas dû aller assez loin sur les rochers pour l’atteindre, dommage pour nous… Peut-être seriez vous plus chanceux que nous sur ce coup là, en tout cas dites nous dans les commentaires si vous l’avez trouvé et comment y accéder.

Jour 3 – Lagon de la Porte de l’Enfer, Pointe de la Grande Vigie & baignade à Anse Bertrand

On optimise les temps de trajet en consacrant une journée entière à la découverte de l’extrémité Nord de la Grande-Terre. Un joli programme pour aujourd’hui : Lagon de La Porte d’Enfer, randonnée sur les falaises, Pointe de la Grande Vigie puis baignade sur la plage de la Chapelle jusqu’au coucher du soleil.

  • Lagon de la Porte d’Enfer et sentier des douaniers

À peine arrivés sur le parking proche du Lagon de la Porte d’Enfer situé sur la commune d’Anse Bertrand (attention à ne pas le confondre avec la Porte d’Enfer située sur la commune du Moule !), une odeur acétique nous pique les narines… À l’heure où nous y sommes, en janvier 2019, les sargasses ont élu domicile sur cette plage mythique de Guadeloupe. Et pourtant ce bras de mer entouré de falaises avec sa jolie place doit être un petit coin de paradis quand les algues brunes n’y prennent pas place. Petite déception de ne pas pouvoir découvrir la beauté de cette plage comme il se doit mais cela nous ne arrêtera pas !

On s’éloigne de l’odeur nauséabonde (et toxique à hautes doses !) pour une jolie randonnée sur le sentier des Douaniers avec des portions à flanc de falaise. On peut successivement observer le Trou de Madame Coco, la Pointe Percée, la Pointe à Tortue, l’Anse Belle Rose, le Trou Souffleur et la Pointe Souffleur.

Le contraste entre la pleine mer qui se déchaîne sur les falaises et le calme de l’eau dans le lagon de la Porte d’Enfer est saisissant. On ne croirait pas être dans le même coin, à quelques centaines de mètres seulement.

Après une belle balade, on arrive enfin au Trou Souffleur. Le gouffre est impressionnant ! On est tenté de s’y approcher au maximum pour voir la mer en bas qui va et vient mais les bords sont friables et manquent de s’ébouler.. C’est grâce au drone qu’on pourra une fois de plus avoir une vue fascinante.

On a choisi de faire demi-tour à hauteur du Trou Souffleur pour une distance d’environ 8 km aller-retour. Au total, environ 3h30 auront bien été nécessaires pour découvrir les lieux et pour nos -nombreux- arrêts photos !

Pour cette randonnée, prévoyez de bonnes chaussures avec une semelle épaisse car les roches sont très tranchantes. N’oubliez pas de prendre avec vous de l’eau en quantité suffisante, crème solaire et casquette ou chapeau car le sentier est en plein soleil et il n’y a pas une trace d’ombre à l’horizon !

  • Pointe de la Grande Vigie

Après la rando, on repart vers la Pointe de la Grande Vigie située à une quinzaine de minutes de route. Sur la route, le point de vue sur le Lagon de la Porte d’Enfer est magnifique ! On s’y arrête malgré le vent qui s’emballe pour observer encore quelques instants ce paysage époustouflant.

A l’extrémité Nord de la Grande-Terre, on part découvrir la Pointe de la Grande Vigie. Les immenses falaises de plus de 80 mètres de haut et la mer qui se déchaîne à leur pieds rendent le paysage saisissant. On est vraiment loin du cliché des seules plages paradisiaques de sable fin bordées par les cocotiers qui caractérisent les Antilles dans l’esprit commun. Ici, la côte est sauvage et les reliefs sont bien présents.

Nous avons emprunté un sentier d’environ 1 km qui permet de faire une boucle à travers la forêt pour découvrir la Pointe de la Grande Vigie : très sympa à parcourir (et super facile en plus) !

  • Plage de la Chapelle

Toujours sur la commune d’Anse Bertrand, la plage de la Chapelle est une belle plage de sable blanc à l’eau turquoise. Les raisiniers et cocotiers qui la bordent apportent un peu d’ombre et un paysage paradisiaque. Ils se dévoilent au coucher du soleil où le contour des nombreux palmiers ressort davantage avec les couleurs chatoyantes du ciel.

C’est d’ailleurs sur cette plage qu’on s’est pris une sacré averse juste en sortant de l’eau. Heureusement elle n’aura pas duré bien longtemps et peu de temps après le soleil était de retour !

On en profite d’ailleurs pour faire une minute prévention. En Guadeloupe et plus largement dans les Antilles, il ne faut surtout pas s’abriter sous les mancenilliers car leur sève est toxique et provoque des brûlures en particulier lorsqu’il pleut. Pas d’inquiétude, ces arbres sont identifiés à l’aide d’une marque rouge dans les Antilles pour éviter tout accident.

Nos bonnes adresses dans le coin

  • Le midi, nous avons déjeuné chez Zion Train à Anse Bertrand. Le restaurant surplombe la plage de la Chapelle, vous le trouverez sur la droite en arrivant face à la mer. L’accueil y est très chaleureux et amical et l’assiette créole est parfaite pour découvrir de nouvelles saveurs. Le rapport qualité/prix est top et les assiettes sont généreuses ! Parfait pour déjeuner après une grosse matinée de vadrouille.

Jour 4 – Beauport le Pays de la Canne, plage du Souffleur & cimetière de Port-Louis

  • Visite de Beauport, le Pays de la Canne

De bon matin, c’est parti pour la visite de Beauport, le Pays de la Canne, une ancienne usine sucrière située sur la commune de Port-Louis. Aujourd’hui restaurée et réhabilitée en musée, cette ancienne usine avait été fondée en 1732 pour être ensuite fermée en 1990, à la suite de la destruction du réseau ferroviaire par le cyclone Hugo (1989).

La visite est très pédagogique. On en apprend beaucoup grâce à l’audioguide sur la culture de la canne et son importance dans l’économie guadeloupéenne. Plusieurs points sont abordés et notamment comment l’abolition de l’esclavage et la concurrence du sucre de betterave ont progressivement affecté la suprématie de la culture de la canne en Guadeloupe.

Au cours de la visite, un petit train nous emmène découvrir les plantations et le transport de la canne au sein d’une visite immersive. En 1870, la productivité des usines sucrières va prendre un tournant avec l’implantation de lignes de chemins de fer. Les habitations sucrières seront alors directement reliées aux usines, ce qui va permettre d’augmenter la productivité de cette industrie de manière non négligeable. On comprend alors mieux pourquoi l’usine a dû fermer ses portes en 1989, en partie suite aux dégradations engendrées par la cyclone Hugo sur le réseau ferroviaire.

La visite est tellement prenante et intéressante que nous y avons consacré une grosse matinée (environ 3h). On la conseille à 100% si vous souhaitez en apprendre plus sur cet aspect de l’histoire.

  • Plage du Souffleur & cimetière de Port-Louis

Après cette visite, direction la plage du Souffleur, située à une dizaine de minutes de route de l’usine musée, pour pique-niquer et profiter des fonds marins armés de nos masques et tuba.

On termine par une balade au cimetière de Port-Louis, situé dans le prolongement de la plage du Souffleur, au bord de mer. On y découvre certaines tombes très modestes avec un monticule de sable entouré de coquillage (lambis) alors que d’autres sont construites en dur. La plage du Souffleur se poursuit encore un peu derrière le cimetière et nous a offert un très beau coucher de soleil ce soir là.

Jour 5 – Kayak dans la mangrove & cimetière de Morne-À-l’Eau

On continue la visite de la Grande-Terre avec la découverte de la commune de Morne-À-l’Eau et de ses alentours. Pour la petite histoire, Morne-À-l’Eau est d’ailleurs un nom enchanteur car il signifie « colline au bord de l’eau ». rien que ça nous donne envie de profiter de la suite de la journée !

  • Plage de Babin

La journée commence donc avec une balade à pieds dans la mangrove au niveau de la plage de Babin. Ne vous attendez pas à une plage de sable fin et à l’eau turquoise, sinon vous risquez d’être déçus ! La plage de Babin est en effet connue pour les propriétés anti-rhumatismales de sa vase et ses effets positifs sur l’arthrose et les maladies de peau ! Les baigneurs s’y enduisent de boue de la tête au pieds en profitant d’un bain de mer puis sortent de l’eau recouvert de vase pour la laisser sécher au soleil et profiter de ses propriétés.

De notre côté, je vous avoue qu’on a pas osé s’y baigner… L’l’idée de plonger nos pieds dans la vase nous donnait moyennement envie. Mais nous avons cependant apprécié découvrir ce coin, typique, et moins touristique de Guadeloupe.

  • Grand Cul-de-sac marin

Proche de la plage de Babin, il y a plusieurs agences de location de kayak ou paddle permettant de découvrir la mangrove et une partie du Grand Cul-de-Sac Marin.

Le Grand Cul-de-Sac Marin est bordé par Grande-Terre à l’Est, par Basse-Terre à l’Est et « fermé » par une longue barrière de corail au Nord qui protège l’île papillon contre la fureur de la mer. Le lagon de 15 000 hectares est parsemé de nombreux îlets. Parmi le plus connu, on retrouve l’Îlet Caret qui est aujourd’hui très visité car situé à proximité immédiate de la barrière de corail. Le Grand Cul-de-Sac Marin est aujourd’hui une zone protégée et une réserve naturelle depuis 1987.

De notre côté, nous avons loué des kayak pour l’après-midi dans l’objectif de nous rendre à l’Îlet Macou. Cet îlet est plutôt confidentiel, seuls quelques habitués fréquentent la petite chapelle de fortune de Notre-Dame-de-Saint-Macou érigée à l’une de ses extrémités.

Depuis la plage de Babin, en quelques coups de pagaie, nous étions rendus à l’îlet Macou, le peu de courant dans le lagon facilitant bien les choses il faut l’avouer ! Si vous êtes débutant en kayak n’hésitez donc pas à aller explorer ce coin de la Guadeloupe, le parcours est vraiment facile.

L’Îlet Macou, c’est ainsi un petit banc de sable maintenu par la mangrove formée de palétuviers avec leurs grosses racines qui émergent du lagon. Sur l’Îlet Macou (et de façon générale), la mangrove est très dense. On n’a donc pas tenté de s’y aventurer pour explorer davantage après nous être arrêtés sur une petite plage proche de la chapelle.

La mangrove possède 3 rôles importants car elle constitue une nurserie pour la faune qui y vit, et elle forme un filtre naturel pour les eaux et une importante protection contre les tempêtes.

  • Cimetière de Morne-À-l’Eau

Le cimetière de Morne-À-l’Eau est très probablement le plus célèbre de la Guadeloupe avec ses sépultures en damier noir et blanc. On peut facilement s’y balader pour découvrir la beauté des tombes, tout en respectant ce lieu de recueil.

Il paraît que ce cimetière est à son apogée lors de la Toussaint. Les familles guadeloupéennes viennent alors éclairer les tombes pour honorer leurs aïeuls.

  • Plage de la Datcha (Le Gosier)

Pour finir cette belle journée en beauté, on décide sur un coup de tête d’aller piquer une tête sur la plage de la Datcha située dans le bourg du Gosier. L’un de nos meilleurs bains, à admirer les couleurs de feu du coucher du soleil dans l’eau à la température parfaite !

Petite Terre : 1 jour

Jour 6 – Petite Terre : snorkeling et découverte de l’île de Terre-de-Bas

Ce matin là, on se réveille tôt mais surexcités ! Le rendez-vous est pris pour 7h au port de Saint François pour honorer un joli cadeau de Noël : une excursion sur Petite Terre ! L’un de nos meilleurs souvenirs de ce voyage en Guadeloupe, nous avons vécu sur Petite Terre une journée de rêve.

L’archipel de Petite Terre est composé de deux îlets inhabités, Terre-de-Bas qui couvre une superficie de 1,17 km2 et Terre-de-Haut, la plus petite des deux avec ses 0,31 km2.

Après 40 minutes de speed boat, nous voici arrivés à Petite Terre et plus précisément à Terre-de-Bas, un petit coin de paradis préservé. Ludovic, notre skipper Fish’on, nous explique la bonne conduite à tenir sur l’île afin qu’elle ne garde aucune trace de notre passage.

En effet, depuis 1998, Petite-Terre est une réserve naturelle maritime et terrestre. Il faut savoir que l’accès à Petite Terre est réglementé par l’Office National de Forêts (ONF) afin de préserver au mieux cet espace naturel. Jeter l’ancre dans le lagon y est par exemple interdit. De même, l’accès à l’îlet de Terre-de-Haut est interdit au public. Seuls les scientifiques et gardiens de la réserve sont autorisés à en fouler le sol.

Mais du coup, qu’est-ce qu’il y a faire sur Petite-Terre ? On peut y découvrir l’île depuis la terre ferme avec de jolies balades et les fonds marins adjacents moyennant un peu d’équipement de snorkeling.

On a donc consacré notre matinée à la découverte des plages de l’île et au snorkeling avec nos palmes, masque et tuba pour explorer les fonds marins. Ludo nous avait au préalable bien expliqué les différents courants, les zones accessibles et autorisées et de bien faire attention à ne pas piétiner les coraux avec nos palmes.

Requins-citrons (inoffensifs), poissons tropicaux colorés, raies et même tortues : un régal pour nos yeux ! Les tortues vertes adorent manger les herbiers qui poussent dans le lagon de Terre-de-Bas.

Un apéro et un bon déjeuner créole plus tard (miam les bananes flambées !), on est parti pour une petite balade digestive jusqu’au phare. Le phare de Terre-de-Haut est le premier phare guadeloupéen, construit en 1840, il mesure 23 mètres de haut. C’est ce phare que l’on peut apercevoir depuis la Pointe des Châteaux lorsque le temps est dégagé.

Sur la balade, on croise plusieurs iguanes, qui sont omniprésent à Petite-Terre. D’après le dernier recensement effectué, plus de 10 000 individus peuplent l’île, soit 1/3 de la population mondiale des iguanes des Petites Antilles (iguane antillais).

Après une journée riche en émotions et avec de belles images plein la tête, on prend le chemin du retour en speed boat. La mer est un peu plus agitée que ce matin. Le bateau vole après chaque vague, la mer nous éclabousse et les embruns nous fouettent le visage. Ludo maîtrise son bateau, on s’accroche bien et on profite des derniers instants de cette journée hors du temps !

Nous sommes partis en excursion avec Fish’on que nous recommandons à 100 % !

Pensez à réserver, surtout en haute saison.

Depuis février 2020, une pièce d’identité valide est requise pour se rendre à la réserve.

La descente du bateau ne s’effectue pas sur un ponton mais en ayant de l’eau jusqu’à la taille voir les épaules. On vous conseille fortement de prévoir un t-shirt anti-UV pour éviter le coups de soleil et surtout ne pas tuer les coraux avec de la crème solaire lors de la baignade et du snorkeling. Toutes les boissons et la nourriture nécessaires sont incluses dans la prestation.

Basse-Terre : 6 jours

Jour 7 – Route de la traversée : cascade aux écrevisses, Maison de la Forêt & Jardin botanique de Deshaies

  • Route de la Traversée

Quoi de mieux pour commencer la découverte de la Basse-Terre que d’emprunter la fameuse route de la Traversée (D23). Cette route est également appelée route des Mamelles, en référence aux deux mornes de Pigeon et de Petit-Bourg situé dans le parc des Mamelles. Longue de 17 km, elle traverse le parc national de la Guadeloupe, créé en 1989, de Petit-Bourg à Pointe Noire. C’est LA route à emprunter lors d’un voyage en Guadeloupe. Elle permet de se plonger dans la forêt tropicale sur un chemin montagneux et parfois mystique lorsque la brume s’y invite !

C’est par cette route que l’on accède à la cascade aux écrevisses, une cascade particulièrement connue en Guadeloupe car très facile d’accès. Après s’être garés sur le parking, on y arrive en à peine 5 minutes de marche par un chemin pavé (accessible aux personnes à mobilité réduite, c’est important de le souligner car rare ici). La cascade aux écrevisses n’est pas très haute mais son débit est important et son bassin est parfait pour une baignade rafraîchissante. Le cadre est enchanteur tôt le matin lorsqu’il y a encore que peu de monde sur les lieux. Aux pieds du bassin, on retrouve une rivière qui permet de profiter avec un peu plus au calme du lieu.

Peu après la cascade aux écrevisses, on choisit de s’arrêter à la Maison de la Forêt. Ici, on a l’embarras du choix pour choisir un sentier qui nous permettra de découvrir la végétation luxuriante de plus près et nous documenter sur la faune et la flore qui peuplent la forêt tropicale par la même occasion. On débute la balade par un pont suspendu qui enjambe la rivière Bras-David avant de s’enfoncer dans la forêt tropicale. C’est magnifique ! On est émerveillés par cette végétation luxuriante qui se développe dans cet environnement chaud et humide et à capter les quelques rayons de soleil qui s’immisce dans cette dense végétation.

  • Jardin botanique de Deshaies

On continue sur notre lancée nature avec la visite du Jardin botanique de Deshaies, situé dans les environs. Situé sur l’ancienne propriété de Coluche grande de 7 hectares, le jardin botanique de Deshaies est aujourd’hui une enclave de 5 hectares regorgeant d’une flore exceptionnelle et variée. Au cours du parcours de 1,5 km à travers les jardins, on se laisse transporter par la beauté des différentes plantes tropicales et paysages.

Pour les amoureux des plantes comme moi (Morgan), ce jardin est un pur émerveillement ! J’aurais pu y rester des heures à observer chaque plante, chaque fleur en détails. Il faut compter environ 2h pour la visite.

http://www.jardin-botanique.com/fr/accueil/ : site

Du lundi au dimanche, de 9h00 à 16h30.

Fermeture du Parc à 17h30.

Tarifs Adulte : 15,90 euros

Jour 8 – Saut des Trois Cornes, plage de Clugny & plage de Grande Anse (Deshaies)

Ce matin, le réveil sonne tôt et nous nous préparons dans l’optique de réaliser l’ascension de la Soufrière. Malheureusement, on se rend rapidement compte que la nuit a été très pluvieuse et nous préférons donc repousser notre ascension à plus tard (avec une petite déception tout de même).

  • Randonnée du Saut des Trois Cornes

On cherche alors un plan B pour la journée et on se lance pour une randonnée sur le sentier boueux du Saut des Trois Cornes dans la forêt tropicale au niveau de Sainte Rose, au Nord de la Basse-Terre. Une boucle d’environ 2h pour 3,5 km nous attend alors.

Le départ s’effectue au niveau des sources chaudes de Sofaïa. Avant le départ, nous avons pensé à télécharger l’application Sylvascope (disponible sur iOs et sur le Google Play) qui permet de découvrir la forêt tropicale à l’aide de différentes bornes situées sur le chemin de randonnée. C’est très ludique et ça permet d’en apprendre un peu plus plus sur certaines espèces d’arbres retrouvées dans le forêt guadeloupéenne.

Attention la traversée de la rivière Moustique peut être dangereuse si son niveau est haut et en cas de fortes pluies. Faites donc attention à la météo avant de vous y aventurer. De notre côté, la pluie était déjà tombée la nuit passée, nous ne savions donc pas si la traversée de la rivière serait possible sans danger mais ce fût le cas, une bonne surprise !

Après la rivière, on atteint rapidement la chute d’eau du Saut des Trois Cornes entourée par une végétation luxuriante. Quand on s’approche ça mouille bien, la douche est revigorante ! Attention à la chute, les pierres sont très glissantes…

C’était une chouette randonnée, d’autant plus qu’on aura pas croisé grand monde (peut être un coup de chance lié à la pluie de la nuit précédente ?). On vous la conseille si vous aimez marcher et êtes intéressé par la forêt tropicale ! La découverte de la cascade c’est vraiment la cerise sur le gâteau de cette rando, la récompense pour avoir parcouru ce chemin boueux et glissant.

Place au retour maintenant et ça monte… Sur certaines portions, on est bien contents de trouver de nombreuses racines (oui oui celles-ci même qui te font des croche-pieds) qui nous permettent alors de maintenir nos pieds sur le terrain glissant et en pente !

Après la rando, on profite des sources chaudes soufrées (à 31°C !) pour nous rincer un peu sous les douches aménagées et profiter des bienfaits pour la peau. Un autre point positif, l’odeur de soufre est tout à fait supportable et non pas désagréable.

Saut des Trois Cornes, Guadeloupe
  • Plages de Clugny et de Grande-Anse (Deshaies)

Après ce bel effort physique, on décide de s’installer sur la plage de Clugny pour le déjeuner. Puis on file découvrir la plage de Grande-Anse à Deshaies.

Jour 9 – Ascension de la Soufrière & plage de Grande-Anse (Trois-Rivières)

  • Ascension de la Soufrière

Cette fois-ci, c’est la bonne. Aujourd’hui, la météo annoncée est parfaite pour effectuer l’ascension de la Soufrière, le point culminant des Petites Antilles avec ses 1467 mètres. La journée s’annonce dégagée, on devrait avoir une belle vue du haut du volcan sur toute la Guadeloupe ! On est comme des enfants tout excités de faire un tour de manège sauf qu’un bel effort physique nous attend avant d’atteindre le sommet de la « vieille dame ».

Le départ de la randonnée se fait au niveau de la commune de Saint Claude dans le parc national de la Guadeloupe. On comprend vite qu’on est sur la bonne route, très pentue et avec des virages en épingles à cheveux qui se succèdent.

Au début de la randonnée, on découvre les bains jaunes, des sources d’eau thermales qui proviennent du volcan avec leur eau soufrée à une trentaine de degrés. Avant et/ou après la randonnée, chacun sa préférence pour s’y plonger. Attention cependant à ne pas y mettre la tête, des panneaux indiquent qu’une bactérie présente dans les bassins pourrait potentiellement nous contaminer via les oreilles.

On monte ensuite par la Trace du Pas du Roy avec son escalier aménagé qui nous plonge dans la forêt tropicale et nous conduit à l’ancien parking de la Savane à Mulets. Ce parking est aujourd’hui inaccessible par la route à cause d’un effondrement qui a eu lieu en 2004. Il s’agit de l’ancien départ de la randonnée, qui était alors un peu moins longue. D’ailleurs, depuis cet éboulement et la délocalisation du parking, la fréquentation sur l’ascension de la Soufrière a diminué de façon significative car moins accessible.

À ce niveau, la végétation est déjà différente de nos premiers pas. La forêt tropicale a progressivement laissé place à une végétation moins dense et plus basse. Depuis la Savane à Mulets, l’ascension peut s’effectuer par deux chemins de randonnée : le chemin des Dames (un peu plus rapide) et le Col de l’Échelle (situé sur le flanc ouest du volcan).

Nous avons choisi d’emprunter le chemin des Dames à l’aller et de prendre le Col de l’Échelle au retour, pour la descente. On trouve ça plus sympa de faire une boucle qu’un aller-retour mais chacun ses goûts. Globalement, on croise plusieurs personnes mais pas trop non plus pour que le chemin reste agréable.

Et ça grimpe ! On finit par atteindre l’escalier en bois qui nous amène au sommet du volcan. Encore quelques pas et nous voilà enfin arrivés au point le plus haut, La Découverte situé à 1467 mètres d’altitude. La chance est de notre côté, car le temps se dégage nous offrant un beau panorama sur l’île papillon et au loin les îles de Guadeloupe que l’on peine à distinguer.

On prend le temps d’observer les deux gouffres, de Tarissant avec ses vapeurs de souffre (et son odeur d’œuf pourri) et Napoléon qui nous intoxique avec ses émanations d’acide chlorhydrique qui pique le nez (ça nous rappelle des souvenirs de TP de chimie analytique !).

On comprend mieux pourquoi, quelques jours plus tard, l’accès aux gouffres a été modifié et est désormais encadré par un arrêté préfectoral. Le seul moyen est d’avoir recours à un guide et de porter des EPI respiratoires. Ne vous y méprenez pas, l’ascension de la Soufrière reste tout de même possible sans guide jusqu’à La Découverte, le point culminant du volcan ! L’augmentation de l’activité volcanique de la Soufrière est la raison de ces différentes mesures de protection. Et oui, lors de l’ascension de la Soufrière on foule le sol d’un volcan ACTIF !

Au retour, comme lors de l’ascension, la végétation se transforme au fur et à mesure de notre descente par le Col de l’Échelle puis par le Pas du Roy.

  • Plage de Grande-Anse (Trois-Rivières)

Quoi de mieux après une belle rando d’aller faire la sieste à l’ombre des cocotiers ? C’est ce qui nous attendait sur la plage de sable noir (d’origine volcanique, on est dans le thème pour la journée !) de Grande-Anse à Trois Rivières.

La plage est magnifique, bordée de cocotiers, avec son sable noir aux reflets indécents sous les rayons du soleil et cette vue sur l’archipel des Saintes, une splendeur !

Attention cependant, la baignade est assez mouvementée sur cette plage avec de grosses vagues et du courant mais quand qui n’aime pas sauter dans les vagues avec une eau à 30°C ?

La plage de Grande-Anse à Trois-Rivières est également un haut lieu de ponte des tortues marines. Nous n’avons pas eu la chance d’en observer, ça aurait vraiment été the cherry on the cake de la journée !

Jour 10 – Plages et snorkeling à Bouillante & Pointe Noire

Après de belles journées à randonner, on décide pour aujourd’hui de profiter un peu plus des plages et fonds marins sur Basse-Terre. Un programme un peu plus cool !

  • Plage de Malendure (Bouillante)

La réputation de la plage de Malendure, sur la commune de Bouillante, comme observatoire des tortues marines nous a mis l’eau à la bouche ! On s’est décidé pour y aller en début de matinée, moment de la journée où il n’y encore pas grand monde dans l’eau et où il y a donc le plus de probabilité de pouvoir voir des tortues.

Malendure est une petite plage de sable noir, située en face de la Réserve Cousteau, une réserve maritime protégée composées des Îlets Pigeon et de fonds marins à couper le souffle. Sur la plage de Malendure, il est tout à fait possible de louer des kayaks pour aller aux Îlets Pigeon ou de partir en excursion pour plonger dans la réserve et découvrir ces trésors : poissons, coraux, tortues…

Armés de nos masques et tubas, on part à la recherche des tortues marines dans la zone des herbiers, sous les bateaux amarrés. Après une dizaine de minutes dans l’eau, ce n’est pas une mais deux tortues qui nous font le show ! On reste à distance pour ne pas les stresser et qu’elles remontent bien respirer à la surface comme à leurs habitudes. On est émerveillé par ces animaux marins !

  • Bains chauds de Thomas (Bouillante)

Situés à environ 2 km de Bouillante, il aurait été dommage de ne pas venir tester les bains chauds de Thomas avec leur source qui arrive à une température de 80°C dans le bassin. Le bassin qui ressemble à un jacuzzi naturel est séparé de la mer par un « mur » de rochers qui permet aux vagues de venir refroidir la température de l’eau et de s’y baigner, surtout lorsque la marée est haute. La température de l’eau diffère donc selon les conditions en mer.

Coup de chance, la température était parfaite pour nous. Plus on s’approche de la source et plus l’eau est (très voir trop) chaude ! C’était vraiment cool de s’y prélasser quelques instants au doux bruit des vagues avec vue sur mer.

  • Plage de Petite-Anse (Pointe-Noire)

On choisi la plage de Petite-Anse pour terminer la journée en beauté : petite plage de sable clair et fin avec une eau bien chaude. Les abords de la plage sont très arborés avec une végétation luxuriante comme nous offre si bien la Guadeloupe, parfait pour trouver un peu d’ombre pour un pique-nique ou une sieste dans l’après-midi !

Cependant, le parking attenant n’est pas bien grand et on a un peu galéré à s’y garer donc on vous conseille de ne pas arriver trop tard (plutôt en début de journée ou d’après-midi).

C’est l’occasion d’enfiler une dernière fois nos masques et tubas pour une session de snorkeling à observer les nombreux bancs de poissons !

Jour 11 – Saut de la Lézarde

Encore une randonnée, cette fois-ci sur une trace difficile : le Saut de la Lézarde ! Rendez-vous sur la commune de Petit-Bourg pour le départ de la randonnée, l’entrée du sentier n’est pas facile à trouver, il se situe à côté d’un restaurant et on y trouve une pancarte indiquant que la randonnée est interdite par arrêté municipal depuis juillet 2018…

Ne vous engagez surtout pas sur cette trace si vous n’êtes pas équipés de bonnes chaussures de randonnée, avec une bonne condition physique et de quoi vous hydrater. En effet, la descente est périlleuse : le chemin est pentu, boueux, glissant, jonché par de grosses racines.. Mais surtout, il est par moment très facile de se perdre dans la forêt tropicale attenante.

Nous nous sommes plusieurs fois demandés dans quoi on s’embarquait… Sans Madina on aurait probablement fait demi-tour d’ailleurs. Et pourtant la randonnée n’est pas très longue (1h30 aller-retour environ) mais elle est vraiment intense et sportive.

L’avantage c’est qu’on y était seuls ! Nous avons juste croisé un couple avec enfants qui remontait la trace après avoir fait demi-tour et à notre retour, un ou deux autres couples qui s’engageaient sur le chemin.

Arrivés en bas à la cascade au bassin attenant, le spectacle est magnifique : la cascade se jette dans un bassin de 25 mètres de diamètre ! Comme quasiment toutes les chutes d’eau en Guadeloupe, l’eau des rivières n’est pas très chaude mais ça fait du bien de se baigner pour se rafraîchir après cette descente sportive et pour se nettoyer de la boue accumulée lors de la descente.

Jour 12 – Allée Dumanoir, Bassin Paradise & Chutes du Carbet

  • Allée Dumanoir

L’allée Dumanoir n’est pas forcément un incontournable à voir lors d’un voyage en Guadeloupe mais l’endroit est tout de même impressionnant. Imaginez un peu une allée de plus d’un kilomètre bordée de chaque par près de 400 palmiers royaux au total ! Les premiers palmiers ont été plantés au cours du XIXème siècle par une riche famille, les Pinel-Dumanoir sur la commune de Capesterre-Belle-Eau. Depuis certains ont été remplacés mais l’allée n’a pas perdu de sa superbe.

Située à proximité de la RN1, on a été plutôt surpris de voir que la voie rapide est vraiment située proximité immédiate de cette allée. Même si ce lieu n’est pas incontournable, on a pas résisté à y prendre quelques photos sur lesquelles on se rend compte plutôt bien compte de la hauteur des palmiers !

  • Chutes du Carbet

Les fameuses Chutes du Carbet, très probablement les cascades les plus connues de Guadeloupe ! Elles sont composées de 3 chutes successives situées sur la rivière Grand Carbet, qui prend sa source sur le versant Est de la Soufrière. Les deux premières chutes, les plus hautes, sont situées dans le parc national de la Guadeloupe.

On peut y accéder depuis l’aire d’accueil située sur la commune de Capesterre Belle Eau. L’accès est payant depuis quelques années (2,50€ par adulte) pour participer à l’entretien des lieux. Quelques dizaines de mètres après l’entrée sur le site, on observe un magnifique panorama sur les chutes, entourées par une végétation luxuriante !

Un conseil, si le temps est dégagé, n’hésitez pas à patienter un peu même s’il y a un peu de monde pour observer le paysage et n’attendez pas le retour pour le faire, vous prenez le risque d’être déçu que le temps se soit couvert entre temps et ne cache la vue sur les chutes du Carbet…

La chute la plus accessible est donc la 2ème Chute du Carbet. Depuis l’entrée sur le site, un chemin bien entretenu nous permet d’arriver à une plateforme d’observation après 15 à 20 minutes de marche dans la forêt tropicale. A la suite d’un tremblement de terre en 2004, un éboulement a comblé le bassin au pied de la second chute. Même si aujourd’hui, il n’est plus possible d’approcher de la chute comme à l’époque, la vue depuis la plateforme d’observation reste quand même très belle !

Depuis le chemin vers la 2ème Chute du Carbet, une trace permet d’accéder à la 1ère Chute. Malheureusement ce sentier était fermé lors de notre visite, mais il paraît que les 115 mètres de haut de cette chute sont impressionnants et valent bien les 3 à 4 heures de rando nécessaires pour en profiter !

A la place de la 1ère Chute, on s’est rabattu sur la 3ème Chute du Carbet ! Cette chute est la plus petite des 3 avec ses 20 mètres de haut mais elle se défend bien avec son débit impressionnant. C’est la seule des 3 chutes du Carbet qui n’est pas située dans le parc national de la Guadeloupe.

Il existe deux accès à cette 3ème Chute du Carbet :

  1. Le premier par la deuxième chute qui était malheureusement fermé lors de notre visite (encore) et pour lequel il faut compter environ 5 heures de randonnée aller-retour).
  2. Le second accès se fait par Routhiers, au bout de la D3. La randonnée est plus rapide par ce sentier (2 heures aller-retour), c’est ce chemin que nous avons pu emprunter (le seul qui n’était pas fermé en fait !).

Cependant, l’accès au pied de la chute est interdit par arrêté municipal depuis un éboulement qui a emporté une partie du sentier sur les derniers 50 mètres. On vous avoue qu’on a bravé l’interdiction car on était très frustré de ne pas pouvoir monter à la première chute… La dernière partie de la trace n’était donc pas des plus facile et on se souvient encore de la descente en rappel là où le sentier s’est éboulé. L’avantage c’est qu’on était presque seuls et waouh la chute est vraiment impressionnante, même si sa hauteur n’est pas équivalente à ses consœurs !

  • Bassin Paradise

L’entrée du chemin qui mène au Bassin Paradise est situé quelques mètres plus bas que l’aire d’accès des Chutes du Carbet. C’est super agréable d’aller y piquer une tête après avoir randonné.

Après 15 minutes de marche sur un sentier qui commence par des escaliers très pentus, on arrive au bassin et à la cascade situé sur la rivière Grosse Corde. Le bassin est assez profond (4 mètres) pour tenter un saut majestueux à partir du versant droit ahah.

La remontée est un peu plus sportive que la descente car ça grimpe sévère mais ce n’est pas très long donc en prenant son temps c’est accessible à tous.

Nos bonnes adresses dans le coin

La kassaverie de Capesterre Belle Eau : on y trouve de délicieuses kassavs, des spécialités créoles à base de manioc. Située aux abords de la nationale 1, on vous assure que l’arrêt vaut le (petit) détour surtout si vous vous arrêtez également à l’allée Dumanoir (toute proche) !

Les Saintes : 1 jour

Jour 13 – Terre-de-Haut, Fort Napoléon & plages

L’archipel paradisiaque des Saintes est situé à 12 km de Basse-Terre. La traversée vers Terre-de-Haut, l’île touristique principale de l’archipel est très rapide depuis la commune de Trois-Rivières et ne prend que 15 à 20 minutes. En arrivant, la vue sur celle qui est considérée comme la 3ème plus belles baies au monde est magnifique !

  • Fort Napoléon

A peine débarqués à Terre-de-Haut, on choisit de nous rendre directement vers le morne Mire où a été bâti le Fort Napoléon, qui n’est visitable que le matin (entrée : 5€). Un bonne vingtaine de minutes de marche nous suffisent pour y arriver (le soleil tape et en plus ça grimpe, on vous rappelle qu’il est construit sur une colline !). Le panorama sur la baie et l’archipel des Saintes depuis le Fort est alors époustouflant ! On aurait pu rester des heures à admirer la vue et regarder les voiliers et bateaux naviguer dans la baie.

Le Fort Napoléon possède une histoire qui lui est propre, après avoir été construit sur les ruines du Fort Louis au XIXème siècle, puis utilisé comme prison politique sous le régime de Vichy, il est classé monument historique en 1997 pour abriter un Musée d’Histoire et un Jardin exotique.

Nous qui ne sommes pas des grands fans de musées, on a adoré la visite : tantôt dans les jardins, tantôt dans les différentes salles du Fort qui retracent entre autres des batailles entre français et anglais, l’histoire de la colonisation mais aussi des sujets plus légers comme les espèces botaniques endémiques de l’île…

On apprend aussi que c’est Christophe Colomb qui a découvert ce bel archipel en 1493. Depuis, les Saintes ont été occupées tour à tour par les français à partir de 1652 puis par les anglais en 1782, pour redevenir françaises un peu plus tard en 1816. On comprend aussi mieux les différentes batailles qui ont eu lieu dans l’archipel !

  • Le Morne du Chameau

Le Morne du Chameau domine l’île de Terre-de-Haut avec ses 307 mètres d’altitude au sud de l’île. Ca grimpe dur pour monter au sommet, mais apparemment la vue y est sublime ! On vous avoue qu’on a pas eu le courage/le temps d’y monter en ne restant qu’une seule journée aux Saintes, on a préféré aller se baigner :p

  • Les plages

La plage du Pain de Sucre est très probablement la plage la plus connue des Saintes avec son sable blanc très fin, une plage paradisiaque en somme ! Mais on retrouve de nombreuses autres plages moins fréquentées et plus calmes, parfaites pour profiter d’une sieste à l’ombre des cocotiers comme à la plage de l’Anse du Figuier.

  • Les tourments d’amour

Il ne faut pas quitter les Saintes sans avoir dégusté des tourments d’amour, cette spécialité culinaire de l’archipel, une sorte de tourte garnie à la confiture de coco. Il existe également différentes variantes avec de la confiture de goyave, banane… Toutes délicieuses !

Nos bonnes adresses dans le coin

🍽️ Couleurs du Monde : un restaurant créole coloré avec vue sur l’Anse du Bourg, trouvé par hasard après notre visite du Fort Napoléon. On s’est régalé dans un cadre paradisiaque et l’accueil était parfait !


Nous avons vécu notre séjour sur les îles de Guadeloupe un peu différemment du touriste lambda car nous étions accueillis dans la belle-famille de la sœur de Morgan. Ce voyage était donc un peu particulier pour nous et nous étions sûrs d’en profiter.

Mais vraiment, c’est une destination qui convient à tous les profils de vacanciers, que ce soit pour les adeptes de farniente au soleil ou pour les plus sportifs qui apprécient des vacances plus dynamiques à base de randonnées et de challenges physiques. Selon nous, le gros avantage de cette destination est justement de pouvoir mêler ces deux aspects dans une même journée !

Et vous, la Guadeloupe, ça vous fait rêver ? Vous connaissez déjà ?


Prenez soin de vous,

Julien & Morgan

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